Russie : V. Poutine veut rendre le renseignement au GRU

Le Président russe, Vladimir Poutine, a proposé le 2 novembre de rendre aux services de renseignement militaire leur nom, si ce n'est d’origine, du moins qui lui semble le plus légitime. Actuellement officiellement dénommée Direction générale de l’État-major des forces armées, l’agence de renseignement militaire a été ainsi rebaptisée en 2010 à l’occasion d’une réforme du ministère de la Défense.

« On ne comprend pas où est passé le mot ‘renseignement’ », s’est indigné le chef de l’État russe lors de la cérémonie organisée à l’occasion du centenaire du célèbre GRU. Sa remarque a suscité un tonnerre d’applaudissements de la part des officiers et membres du GRU rassemblés à cette occasion.

La réforme de 2010 n’a en réalité par changé grand-chose et, tant en Russie qu’à l’étranger, le GRU (très médiatisé depuis l’affaire Skripal) est bien connu en tant que tel, c’est-à-dire comme l’Agence principale de renseignement (Главное разведывательное управлениe).

Créée en 1918, l’agence a connu une multitude de noms au cours de son histoire, la plupart intégrant le terme « renseignement ». L’acronyme GRU est apparu en 1942, en lieu et place de Agence de renseignement de l’État-major de l’Armée rouge. Il a ensuite évolué à plusieurs reprises.

Réputé pour la discrétion et l’audace de ses agents, le GRU a vu sa réputation récemment ternie par l'apparent manque de professionnalisme de certains de ses agents dans le cadre de l’affaire Skripal et de la tentative d’espionnage de l’OIAC aux Pays-Bas. L’intérêt appuyé – et l’hommage afférent – du Président russe à l’égard du GRU ne doit vraisemblablement rien au hasard.

Sources : Meduza.io, Kommersant.ru, Tass.ru