À la suite des sanctions imposées par l’Office of Foreign Assets Control du département du Trésor américain (OFAC) à l’entreprise russe Lukoil International, le Parlement bulgare a décidé le 7 novembre de nationaliser Lukoil Neftochim Burgas, l’une des plus grandes raffineries des Balkans et l’unique complexe de raffinage du pays, propriété de Lukoil International et située dans le port de Bourgas Rosnetz.
Sans cette mesure, la raffinerie qui emploie plus de 1 300 personnes et fournit 80 % du carburant de la Bulgarie, risquait d’être mise à l’arrêt dès le 21 novembre, date initiale du début des sanctions. Cela risquait d’entraîner des pénuries dans tout le pays et de perturber la vie économique bulgare. Alors que le pays sort à peine de près de 4 ans d’instabilité parlementaire et que le mécontentement est déjà grand au sein de la population, cette nationalisation semblait donc nécessaire. Le gouvernement a en outre annoncé la nomination imminente d’un administrateur spécial.
Les 8 et 9 novembre, des « actions préventives » visant à préserver les infrastructures stratégiques ont été menées par l’Agence d’État de Sécurité nationale (DANS) sur le site de la raffinerie, à la demande du gouvernement et afin de s’assurer de la préservation des installations.
Le 10 novembre, le Premier ministre Rosen Zhelyazkov a déclaré à la presse que son cabinet « veillera au respect des sanctions afin qu’aucun centime ne soit versé pour le financement de la guerre en Ukraine ». Il a précisé que le pool d’administrateurs spéciaux serait « désigné après vérification et analyse de leur intégrité. Dans le cadre d’une diversification des ressources pétrolières hors de Russie, des noms ont été spécifiquement envisagés pour ce poste et nous sommes en train de les examiner. »
Sources : Mediapool, bTV, 24 chasa, BTA.