Le gouvernement norvégien va consentir une nouvelle aide, de 100 millions de dollars, à l’entreprise publique ukrainienne Naftogaz, afin que cette dernière puisse importer du gaz naturel à destination des particuliers, des entreprises et des industries (chauffage et électricité). En mars, Oslo s’était déjà engagé à fournir 149,6 millions de dollars, pour le même secteur.
En avril 2025, en raison des frappes russes sur les infrastructures gazières locales, la production nationale de gaz a été réduite de 50 %. Une partie de l’infrastructure détruite a été restaurée depuis mais les frappes ne cessent pas (en août, des drones russes ont visé un compresseur de gaz de la station d’Orlivka par exemple). La prochaine saison de chauffage, qui débute le 1er novembre, s’annonce donc compliquée et nécessitera des importations, en provenance de pays européens puisque Kyiv n’achète plus de gaz russe désormais.
Le ministère ukrainien de l’Energie a précisé dans un communiqué que les fonds accordés par Oslo permettront de constituer des réserves de gaz en prévision de l’hiver.
D’autres pays ou instances soutiennent le secteur énergétique ukrainien : en août également, la Banque européenne pour la reconstruction et la développement (BERD) a par exemple accordé un prêt de 586 M$, toujours pour financer des achats de gaz naturel. Naftogaz a par ailleurs contracté un prêt de 113 M$ auprès d’Ukrgasbank, la banque d’Etat ukrainienne spécialisée dans l’énergie.
Par ailleurs, en juillet, Naftogaz a sécurisé l’achat de 140 M de m3 de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance des Etats-Unis, transportés par la société polonaise ORLEN. Cet accord constitue le 4ème contrat d’approvisionnement en gaz signé par Naftogaz depuis janvier 2025, portant le total acquis à 440 millions de m3 de GNL.
Avant le 1er novembre, Kyiv devra avoir stocké au moins 13 Mds de m3 de gaz dans ses réserves. Mi-juillet, seulement 9 Mds de m3 étaient disponibles.
Sources : The Kyiv Post, Ministère ukrainien de l’Energie.