Craignant que l’épidémie se propage davantage en Bulgarie, le gouvernement Borissov a soumis au Parlement une proposition de prorogation de l’état d’urgence jusqu’au 13 mai 2020. Une majorité de députés l’ont ratifiée le 3 avril, ce qui permet aux autorités de faire appliquer rigoureusement des mesures exceptionnelles pour faire respecter notamment la quarantaine sanitaire auprès des Bulgares récemment revenus de l’étranger par crainte de la pandémie de Covid-19. Mais c’est le cas aussi de la fermeture de certains lieux publics, comme les parcs, et des blocus imposés à plusieurs quartiers roms, où les habitants sont réputés peu respecter les gestes barrières. Si la mahala de Fakulteta a été particulièrement ciblée à Sofia dès la fin du mois de mars, désormais ce sont deux secteurs de la ville de Pechtera (23 000 habitants, district de Pazardžik) qui sont dans le viseur des autorités sanitaires.
Quatre cas d’infection y ont été détectés parmi des membres de la communauté rom de retour d’Europe occidentale. En effet, les habitants de Lukovitsa et Vezhdu sont nombreux à vivre en Allemagne, au Benelux, en Grande-Bretagne (Londres) et en France (Bordeaux, Autun). Selon les premières déclarations du maire de Pechtera, Yordan Mladenov, les personnes malades proviendraient de Belgique et d’Angleterre, pays où elles auraient contracté le virus. Afin de limiter la propagation du Covid-19 dans la ville, un blocus complet des deux quartiers a été mis en place le 4 avril par les forces de l’ordre. Un sujet qui a entraîné les protestations d’une partie des habitants, inquiets de la présence de malades dans leur voisinage. Dans les autres quartiers roms du pays, la campagne de sensibilisation au Covid-19 se poursuit activement.
Sources : Standart, BTV, BNR.