Depuis 2017, des sanctions ont été imposées à plusieurs reprises par les Etats-Unis à Milorad Dodik, président de Bosnie-Herzégovine puis de la République serbe de Bosnie (RS) et dirigeant du SNSD (Alliance des sociaux-démocrates indépendants), ainsi qu’à ses proches en raison d’activités visant à démanteler les accords de Dayton, de sa contestation du rôle du Haut Représentant international en Bosnie-Herzégovine et de sa proximité avec le Kremlin.
Le 18 juin, le Bureau de contrôle des avoirs étrangers du Département du Trésor américain (OFAC) a également sanctionné plusieurs individus et sociétés de Bosnie-Herzégovine, associés à Igor Dodik, le fils de M. Dodik. Sept entités sont visées (Infinity International Group, Prointer, Kaldera, Infinity Media, K-2 Audio Services, Una World Network et Sirius 2010). Parmi les personnalités figurant sur la liste noire, on trouve Milenko Cicic, propriétaire de la société Kaldera de Laktas, et Djordje Djuric, propriétaire de la société Infinity International Group, au sein de laquelle Prointer (liée à I. Dodik) opère également.
L’ambassade américaine de Bosnie-Herzégovine a établi un communiqué indiquant que M. Dodik « a utilisé sa position officielle pour accumuler des richesses personnelles grâce à des sociétés liées à lui et à son fils I. Dodik. Alors que M. Dodik et sa famille tentent de déstabiliser la région et de menacer l'avenir euro-atlantique de la Bosnie-Herzégovine. » Selon l’ambassade, les sociétés et individus sanctionnés « représentent les principales sources de revenus du réseau de soutien corrompu de M. Dodik ».
Sources : Slobodna Bosna, Sandzacke.