Le 19 juillet 2018, en marge de sa visite officielle à Sarajevo (Bosnie-Herzégovine), le prince sultan bin Salman d'Arabie saoudite, président de la Commission saoudienne du tourisme et du patrimoine national, s'est longuement entretenu avec Safet Softić, le président de la Chambre des peuples de l'Assemblée parlementaire de l'État fédéral bosnien. Leur conversation a porté sur le renforcement de la coopération entre les deux nations "amies".
À l'issue de cette réunion, S. Softić a déclaré que la visite du prince était le "signe que la communication entre les deux pays se développait et s'améliorait constamment". Les deux hommes ne visaient pourtant pas les mêmes objectifs. En effet, si le prince apporte son soutien à la Bosnie par "devoir religieux et humanitaire", le parlementaire bosnien, dirigeant pragmatique, souhaite avant tout favoriser une croissance des échanges économiques entre les deux États. Selon S. Softić, un rapprochement des ministères bosnien et saoudien des Cultes permettra également à terme d'établir de nouveaux partenariats stratégiques favorables à la Bosnie. Le politicien semble avoir convaincu le prince que son pays, de par sa position géographique en Europe, a un avenir et présente donc un intérêt stratégique pour l'Arabie saoudite.
Dans le cadre de la poursuite de cette coopération bilatérale, une délégation bosnienne conduite par le Reis-ul-ulema (Grand Mufti) de la Communauté islamique de Bosnie-Herzégovine, Hussein ef. Kavazovic, s'est déplacée le 19 novembre au Royaume d'Arabie saoudite pour plusieurs jours. Des réunions de travail ont été organisées avec le ministre saoudien des Affaires islamiques, Saleh bin Abdulaziz Al Ash Sheikh, et son chef de Cabinet. Le président du Parlement de BiH en Bosnie-Herzégovine et Hasan Čengić, directeur des affaires étrangères et de la diaspora, ont accompagné le Reis-Ul-Ulema, afin de poursuivre leur action de lobbying auprès des autorités saoudiennes.
Sources : site de l'Islamska Zajednica, ARAB NEWS, Montenegro News Agency.
