Forte de 120 000 hommes en 1989, l’armée bulgare a vu ses effectifs considérablement diminuer après la chute du régime socialiste. Elle comptait seulement 34 000 effectifs en 2004, avant d’être également affectée par la fin du service militaire national en 2008. Dans le même temps, elle s'est adaptée aux normes de l’Alliance atlantique à laquelle elle a adhéré en 2004. Malgré des efforts, une grande partie de son arsenal est aujourd’hui obsolète ou vieillissant. Depuis près de 5 ans, l'État bulgare prépare un vaste programme de réarmement. Quelques mois après l'invasion russe de l’Ukraine, ce projet vient d'être finalisé et est actuellement présenté au Parlement.
Les finances publiques prévoient un budget de 6,64 milliards de levs (3,4 milliards d’euros) pour procéder à sa mise en œuvre. Ce budget devrait s’ajouter aux contrats d’armement déjà signés et aux commandes en cours (des avions F-16 ou des navires de patrouille polyvalents), ce qui porte à 9 milliards de levs (4,6 milliards d’euros) l'ensemble de ces dépenses militaires. Les autorités ont conscience que ce budget prévisionnel sera probablement dépassé et que le montant de ce réarmement sera in fine très supérieur aux investissements envisagés.
Pour faire face à ces dépenses, le budget de la Défense sera porté à 2 % du PIB en 2023 et des financements complémentaires vont être recherchés par le gouvernement.
Les achats programmés concernent donc des chasseurs F-16, mais aussi des sous-marins d'occasion (négociations en cours avec l'Italie), des blindés pour la constitution de nouvelles brigades mécanisées, de l'armement mobile de défense anti-aérienne, des radars, des systèmes d'acquisition de cible pour missiles et des obusiers de 155 mm en appui à l'artillerie.
Sources : Mediapool, BGNES, Novinite Dnes.