D’après l’Ambassadeur du Kirghizstan à Moscou, Alikbek Djekchenkulov, la Russie pourrait ouvrir une nouvelle base aérienne dans le sud du pays. Il en existe déjà une, située à Kant, au nord du Kirghizstan, composante de la Force de réaction rapide relevant de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) auquel participent en outre le Tadjikistan, le Kazakhstan, le Bélarus et l’Arménie. La base de Kant avait été ouverte à la demande de Bichkek, il y a quinze ans.
La décision, conjointe, d’installer une nouvelle base aérienne viendrait des plus hautes instances des deux pays et elle sera probablement évoquée en mars 2019 lors de la rencontre prévue à Bichkek entre les chefs d’État russe et kirghize.
Le diplomate note que la base de Kant est un élément stabilisateur pour l’ensemble de la région. Bichkek souhaiterait que la prochaine base soit bien située sur le territoire kirghize. « Nous sommes reconnaissants à notre partenaire russe au sein de l’OTSC, qui apporte une aide précieuse au Kirghizstan en termes de sécurité. »
Et de rappeler que la région de la vallée de Ferghana reste une zone complexe en matière de risque terroriste en provenance d’Afghanistan notamment, les renseignements attestant le redéploiement de combattants de l’EI dans la région, en provenance de la zone irako-syrienne. « La probabilité de leur avancée vers le Tadjikistan voisin puis sur notre territoire ne cesse d’augmenter », estime l’Ambassadeur.
Sources : Komsomolskaïa Pravda, Nezavissimaïa Gazeta, Ritm Evrazii, Izvestia, TASS.
Céline BAYOU