Les pays voisins du Bélarus vont-ils devoir renforcer leurs frontières?

Pour la présidente du Parlement letton Ināra Mūrniece (Alliance nationale), l’Union européenne va devoir se préparer à aider les pays limitrophes du Bélarus à renforcer leurs frontières pour mettre fin au flux de migrations illégales qui en provient. Il ne s’agit pas seulement d’assurer la sécurité de l’espace baltique mais de l’UE tout entière, estime I. Murniece.

Dès juillet, l’UE devrait en effet envoyer une dizaine de garde-frontières de l’agence européenne Frontex en Lituanie, a récemment annoncé Vilnius. Ils seront suivis peu après d’une trentaine de collègues, la plupart en provenance de Finlande, de Lettonie et d’Estonie. Ils seront équipés de véhicules et d’autres équipements afin de surveiller les 678km de frontière avec le Bélarus.

Depuis le début de l’année, environ 400 migrants illégaux auraient traversé la frontière lituanienne en provenance du Bélarus, la plupart de nationalité irakienne. Sur toute l’année 2020, ils n’étaient que 81 (46 en 2019 et 104 en 2018). Si les autorités locales ne jugent pas le nombre de migrants « trop impressionnant », elles estiment en revanche que « la Lituanie a un voisin imprévisible qui déclare ouvertement aider la migration illégale ».

Il n’en reste pas moins que le Centre d’enregistrement des étrangers de Pabradė (est de la Lituanie) est en train d’installer un camp de tentes afin d’accueillir ce nombre croissant de migrants. Il s’agirait de loger jusqu’à 350 personnes que les structures pérennes du centre ne peuvent loger dans l’immédiat.

Sources : The Baltic Times, lrt.lt, LETA.