Le 22 octobre 2020, le nombre d’infections à la Covid-19 était encore en hausse en République tchèque, atteignant un nouveau record de 15 252 cas pour un pays qui compte moins de 11 millions d’habitants. A cette date, 144 701 personnes étaient infectées, pour la plupart asymptomatiques ou souffrant de formes légères de la maladie. Cependant, la multiplication du nombre d’infections inquiète le gouvernement comme les professionnels de santé, car 5 000 patients sont d’ores et déjà hospitalisés alors les capacités d’accueil en milieu médical et les moyens en réanimation sont limités. Les autorités craignent donc de ne bientôt plus pouvoir faire face à l’afflux de malades développant une forme grave de la Covid-19. Près de 2 000 personnes sont décédées de l’épidémie dans ce pays.
Un reconfinement de la population a donc été acté à compter du 22 octobre 6h00, ainsi que la fermeture de nombre de commerces, dont les restaurants, dès le 20 octobre.
Or, le ministre de la Santé Roman Prymula, épidémiologiste, qui a annoncé les restrictions en demandant aux Tchèques de les respecter très scrupuleusement et de limiter leurs déplacements à l’essentiel, a été vu quittant un restaurant (normalement fermé) du village de Vyšehrad sans porter le masque dans la nuit du 22 au 23 octobre.
Dès le lendemain, cette information et des photographies compromettant le ministre ayant été diffusées par la presse, le Premier ministre Andrej Babiš a demandé sa démission. R. Prymula a d’abord rejeté cette demande, avant que le chef du gouvernement en appelle au Président de la République, Miloš Zeman, qui pour l’heure botte en touche. La confiance de l’opinion publique en ses dirigeants pourrait en être affectée.
Sources : Lidové noviny, Blesk, 24 Zprávy, Reuters.