Le ministre ukrainien des Infrastructures, Vladislav Krikliy, a lancé un appel d'offres ouvert jusqu’au 25 septembre 2020 pour la concession du port de Tchernomorsk. Ce projet prévoit d'attirer des investissements étrangers estimés à un montant de 150 millions de hryvnias (soit 5,4 millions de dollars).
Il a également pour objectif d’optimiser l’interaction des différentes infrastructures portuaires par l’augmentation de la capacité de transbordement des conteneurs vers les différents hubs ferroviaires et routiers. Le développement du port devrait être appuyé par la construction d’un nouveau parking, le remplacement de l’asphalte et la réparation du pont-levis. L'installation d'un système complet de vidéosurveillance permettant de lutter contre les trafics est envisagée.
La capacité d’exportation du plus grand port à conteneurs ukrainien (environ 5 millions de tonnes de marchandises, dont 4,5 millions transitant par voie ferroviaire) devrait donc connaître une augmentation significative.
Cet appel d’offres suscite déjà l’intérêt d’investisseurs bulgares, géorgiens, norvégiens, turcs et azéris, tous espérant pouvoir acquérir des parts de ce complexe portuaire qui était jusqu’à présent détenu par la compagnie nationale Sea Commercial Port of Chernomorsk.
V. Krykliy a souligné que, désormais, les concessions et les investissements étrangers devraient devenir le moteur du développement des infrastructures ukrainiennes. Les premiers appels d'offres dans des ports ukrainiens ont d’ailleurs rencontré un vif succès : les sociétés Risoil-Kherson et QTerminals prévoient par exemple un investissement total de 3,7 milliards de hryvnias dans le développement des ports de Kherson et Olvia. Il s'agit de l'une des opérations les plus importantes réalisée par des investisseurs étrangers au profit de l'industrie portuaire ukrainienne.
D’autres projets de concession sont déjà en cours pour les ports de Marioupol, Berdyansk et Odessa. Cette libéralisation, qui touche aussi les aéroports de Lviv, Zaporijia, Kherson et Tchernivtsi, pourraient dans les années qui viennent s’appliquer aussi aux infrastructures ferroviaires, à l’énergie et à la santé.
Sources : The Odessa Journal; Ministry of infrastructure of Ukraine