Les difficultés techniques auxquelles sont confrontées les régions de l’Est de l’Europe sont bien sûr liées à la vétusté des équipements industriels et énergétiques et aux dommages qu’ils continuent à causer. Par exemple, les bassins industriels, les centrales électriques ou encore les réseaux de transit s’avèrent, dans un contexte mondialisé, souvent inadaptés aux nouveaux besoins, aux nouvelles normes ou aux enjeux économiques.
De plus, les bouleversements sociaux, géopolitiques (nouvelles frontières dans les Balkans), politiques (divergences entre le Centre et les régions en Russie), l’intégration dans le monde de la grande consommation sont à l’origine de difficultés ou limitent les moyens disponibles pour répondre aux problèmes existants ou pour les prévenir.
Ainsi, hormis en République tchèque ou en Lettonie, par exemple, où les partis Verts auront pu siéger au Parlement et au Conseil des ministres, les gouvernements des pays d’Europe de l’Est peinent globalement à fixer l’écologie dans leur agenda politique, même si l’écologie est devenue un sujet de débat public et si l’Union européenne tente de les y inciter.
En effet, l’unification de l’Europe a modifié la perception de ces espaces par ses habitants, de l’Ouest comme de l’Est, a créé de nouveaux voisinages et de nouveaux débats au cœur de l’Europe (ce que l’on constate, par exemple, en République tchèque, autour de la centrale nucléaire de Temelin ou à propos du Triangle noir…), et impose des objectifs unifiés de développement durable, sources d’embarras et de controverses (comme on peut le voir, notamment, en Bulgarie).
Photo: Eric Le Bourhis
