Géorgie : les représentant des pays baltes et de l’Islande à Tbilissi pour soutenir les manifestants

Le 15 mai, les ministres des Affaires étrangères d'Estonie, d’Islande, de Lettonie et de Lituanie se sont rendus en Géorgie pour apporter leur soutien aux manifestants qui s’opposent à l’adoption de la loi sur les agents de l’étranger.

Cette présence n’a évidemment pas été bien accueillie par le gouvernement géorgien, qui y a vu une tentative d’ingérence. Kakha Kaladze, maire de Tbilissi et secrétaire général du parti Rêve Géorgien, a dénoncé une tentative extérieure visant à organiser un coup d'État ou une révolution dans le pays. Cette visite serait pour lui la preuve de « l'hostilité directe » qui vise à polariser le pays. Le président du Parlement géorgien Shalva Papuashvili a vivement critiqué lui aussi la participation des représentants baltes et islandais aux manifestations, la qualifiant de geste anti-gouvernemental.

Lors d’une manifestation à laquelle il a participé avec ses collègues, le ministre lituanien des Affaires étrangères Gabrielius Landsbergis a déclaré : « Nous ne vous abandonnerons jamais. Mais chacun de nous doit tracer le destin de sa nation, les opportunités sont rares et tout a un prix. Nous devons parler ouvertement de ce que la politique actuelle signifie pour l'avenir de la Géorgie, c'est pourquoi nous posons la question : Où allons-nous ? »

Le ministre lituanien s’est montré particulièrement résolu, répondant à Shalva Papuashvili, selon lequel lors de leur rencontre toutes les parties auraient convenu que la Géorgie avait « pris la bonne décision » en ne suivant pas les conseils des Européens, en n'imposant pas de sanctions à la Russie et en ne libérant pas Mikheil Saakashvili, l’ancien Président emprisonné. Sur X, Gabrielius Landsbergis a contredit ces affirmations, déclarant : « Nous n'avons pas convenu que la Géorgie avait raison d'ignorer les conseils et les valeurs européennes, et nous avons exprimé des opinions extrêmement fermes, pas simplement ‘quelques inquiétudes’ ». Le Ministre a ajouté : « Soyons clairs - nous n'avons été d'accord sur aucun de ces points. Mon message est le contraire : la Géorgie ne va pas dans la bonne direction. »

 

Sources : Formula Georgia, Publika Georgia, Tavisupleba.