Depuis le 12 août 2025, la Lituanie a fermé une partie de son espace aérien le long de la frontière avec le Bélarus. Cette décision est intervenue à la suite du survol de la Lituanie par deux drones russes Gerbera, dont l’un chargé d’explosifs, suscitant des inquiétudes pour la sécurité de l’aviation civile.
Cette restriction devait prendre fin début octobre mais, au vu notamment des récentes incursions de drones dans les pays voisins, le ministère lituanien de la Défense a annoncé la prolongation de ces restrictions jusqu’au 1er décembre.
Vilnius évoque, outre les préoccupations sécuritaires immédiates, la nécessité de mettre en œuvre une nouvelle législation encadrant les opérations militaires : en effet, la ministre de la Défense Dovilė Šakalienė a expliqué que des travaux étaient en cours afin de définir les procédures qui permettront, à terme, de procéder à des restrictions ponctuelles sur des zones aériennes délimitées. En attendant, c’est toute la zone frontalière qui reste fermée.
Le Parlement lituanien, lui, vient d’adopter des amendements permettant désormais aux Forces armées lituaniennes d’abattre des drones qui présenteraient une menace pour l’espace aérien national et de coordonner le contrôle du trafic aérien global, de sorte à pouvoir restreindre sur très court préavis les vols au-dessus de zones spécifiques, si jugé nécessaire.
Le 19 septembre, juste après la violation de l’espace aérien estonien par trois Mig-31 russes, la Ministre lituanienne avait appelé les pays de l’OTAN à adopter une « approche plus sérieuse » face aux provocations de la Russie dans l’espace aérien, suggérant d’abattre systématiquement les cibles militaires russes franchissant les frontières de l’Alliance.
Sources : Lrt.lt, United24Media, The Baltic times.