Dans la nuit du 5 au 6 octobre, la Russie a introduit une quarantaine pour les cartes SIM étrangères. Dorénavant, les utilisateurs en itinérance de données devront attendre 24 heures pour pouvoir envoyer des SMS et utiliser leurs données mobiles. Les appels ne sont pas affectés.
Dans les territoires proches de la frontière ukrainienne et en Ukraine occupée, des problèmes similaires avaient été rapportés la semaine précédant cette introduction. L’organisation surveillant l’état de l’Internet russe, Na Svyazi (« en contact » en russe), a indiqué que le régulateur de la Fédération, Roskomnadzor, n’avait pas fait d’annonce formelle de sa nouvelle politique.
Celle-ci s’applique à tous les utilisateurs du réseau russe. Or, du fait des dépendances au sein de l’espace post-soviétique, cela ne concerne pas uniquement la Fédération de Russie mais d’autres pays dépendant du même réseau. Après 24h, la SIM est débloquée mais le blocage est renouvelé si elle n’est pas utilisée de nouveau dans les 3 jours.
Cette quarantaine s’explique par la volonté de neutraliser la connexion des drones qui utilisent ces cartes SIM pour échapper aux brouillages, de part et d’autre de la ligne de front. Bloquer les données mobiles des cartes SIM étrangères pendant 24h permet ainsi de séparer les usages civils des usages militaires. La Russie, quant à elle, utilise des SIM provenant de pays européens afin de rendre inefficace un tel blocage s’il était adopté par réciprocité.
Déjà le 1er juillet 2025, la Russie avait commencé à couper la connexion des étrangers n’ayant pas soumis leurs données au système biométrique unifié. Souscrire à un opérateur local sans être enregistré dans ce système est impossible, rendant d’autant plus efficace ces mesures de quarantaine.
Sources : Gazeta Wyborcza, Novaya Gazeta, Euromaidanpress, Lrt.lt.