Le ministre arménien des Affaires étrangères Ararat Mirzoyan a déclaré lors d’un entretien accordé à la chaîne de tv turque TRT World qu’un débat avait émergé dans le pays concernant une possible candidature du pays à l’Union européenne.
Confrontée à « de nombreux défis depuis 3-4 ans », l’Arménie chercherait des opportunités et, parmi elles, l’UE serait fréquemment citée. Le Ministre a souligné que, dans son choix pour une Arménie démocratique, Erevan approfondissait actuellement ses relations avec l’UE et les États-Unis, tout en maintenant ses liens traditionnels et en se tournant vers l’Est, notamment vers l’Inde. Mais « il est également prioritaire de régler les relations avec nos voisins », a précisé A. Mirzoyan.
Le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, a fait part fin février de l’intention de l’Arménie de présenter une demande d’adhésion à l’UE d’ici l’automne 2024.
Les relations avec la Russie sont au plus bas depuis 2023 et le pays n’exclut pas de sortir de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) dirigée par Moscou. Le 23 février 2024, l’Arménie a annoncé geler sa participation à l’Organisation. Le 6 mars 2024, Erevan a adressé un courrier à Moscou annonçant mettre fin au travail des agents du FSB qui assuraient jusque-là les contrôles à l’aéroport de la capitale arménienne. Erevan a en outre rejoint la Cour pénale internationale le 8 février 2024, alors que la CPI a lancé, le 17 mars 2023, un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine.