Par Céline Bayou (sources : NordStream2.com, The Baltic Course)
Le groupe suisse Allseas a signé le 22 février 2017 avec Nord Stream2 le contrat en vue de poser les conduites du futur gazoduc en mer Baltique. Le groupe bien connu dans son secteur (plus de 3.000 salariés à travers le monde, plus de 20.000 km de tubes sous-marins installés) a déjà remporté le contrat d’installation du gazoduc Turkstream qui devrait relier la Russie à la Turquie via la mer Noire.
L’opération a fait l’objet d’un appel d’offre et une lettre d’intention avait déjà été signée avec Allseas en décembre 2016. Tel qu’annoncé, la compagnie devra commencer à poser les deux tubes parallèles en 2018 et 2019. Pour cela, trois navires (Pioneerign Spirit, Solitaire et Audacia) seront mobilisés. L’opération est délicate et les navires sont capables de manœuvrer sans ancrage tout en veillant à éviter toute collision avec les nombreux navires qui sillonnent désormais cette mer. Le navire Solitaire avait déjà été utilisé pour poser les tubes du Nord Stream1.
Les responsables de Nord Stream2 font en outre savoir que le projet avance comme prévu, concernant notamment les permis, les études d’impact environnemental, la passation des marchés et les études d’ingénierie. D’ici la fin du premier trimestre, 480 km de tubes auront été produits par trois usines. Près de 45.000 km de fonds marins ont été passés en revue par diverses études maritimes afin d’assurer la sécurité de l’installation et un impact environnemental minimal.
Aucune mention n’est faite des difficultés rencontrées par le projet depuis l’été 2016 lorsque l’autorité de concurrence polonaise a fait éclater le consortium réunissant diverses entreprises européennes impliquées dans le projet, laissant supposer que sa concrétisation est loin d’être acquise.
