Un projet de résolution a été déposé le 28 janvier 2021 devant le Parlement européen, affirmant que la centrale nucléaire d’Astravets est un projet géopolitique mis en œuvre conjointement par le Bélarus et la Russie et qui n’est pas conforme aux standards internationaux en termes de sûreté nucléaire. Soutenu par le Comité à l’Industrie, à la Recherche et à l’Énergie du Parlement (66 voix pour, 2 contre et 7 abstentions), le projet sera soumis au vote du Parlement lors de la session plénière des 8-11 février prochains.
Le texte affirme notamment que la centrale est une source de risques pour l’Union européenne et ses États membres en termes de sécurité, de santé et de protection de l’environnement. Le démarrage de l’exploitation commerciale de cette centrale, prévu en mars 2021, ne laisse pas d’inquiéter, les porteurs du projet regrettant que toutes les recommandations du Groupement européen des autorités de sûreté nucléaire (ENSREG) n’aient pas encore été mises en œuvre. Les députés sont également soucieux en raison de la localisation de la centrale, à 50 km de Vilnius et à proximité d’autres pays membres de l’UE.
Mise en service en novembre 2020, la centrale a immédiatement rencontré des problèmes techniques, forçant l’interruption de son activité.
Même si les Etats baltes se sont engagés à ne pas acheter l’électricité bélarusse en raison de l’activité de cette centrale, de fait la production venant d’Astravets pourra bien pénétrer les marchés estonien, letton et lituanien… via les réseaux russes.
Sources : The Baltic Times, lrt.lt, BNS.