La Bosnie-Herzégovine, comme d'autres pays des Balkans, se trouve sur une des routes empruntées par les migrants originaires du Moyen Orient et d'Asie pour rejoindre l'Union européenne et la Grande-Bretagne. La population autochtone, qui craint l'impact de ce flux migratoire, rejette généralement cette présence étrangère ; d’où la sensibilité des faits divers impliquant des réfugiés ou des migrants économiques. En Bosnie, les intéressés sont accueillis dans des centres d'accueil, ce qui permet aux autorités à la fois de conserver un certain contrôle sur le phénomène et de rassurer leurs concitoyens.
La direction de la police aux frontières et le bureau du Procureur général de Bosnie-Herzégovine ont indiqué qu'une opération judiciaire avait permis, le 26 janvier, la neutralisation d'un réseau de proxénétisme implanté dans le centre d'accueil du village de Blažuj (commune de Tomislavgrad). L'enquête, initiée par la police aux frontières sur la base de renseignements transmis par ses informateurs, a permis d'identifier les criminels à l'origine de ces activités, deux ressortissants pakistanais qui exploitaient la vulnérabilité de réfugiés encore mineurs pour les contraindre à la prostitution. Les auteurs présumés ont été placés en détention par les autorités judiciaires. Quant aux victimes du réseau, elles ont été mises à l'abri dans une maison sécurisée jusqu'à la fin de la procédure.
À l'occasion de cette affaire, le directeur de la police des frontières, l'inspecteur général en chef Zoran Galić, a salué l'efficacité de l'action menée par la police aux frontières. Il a également rappelé l'engagement quotidien de l'ensemble de ses effectifs pour lutter contre toutes les formes de criminalité découlant des flux migratoires et affectant actuellement le territoire bosnien. Afin de poursuivre son action avec la même efficacité, l’inspecteur général a souligné que des dotations en matériel et en ressources humaines s’avéraient nécessaires.
Sources : Dnevnik, Slobodna Bosna, Avaz.