Le 18 juillet, la Bulgarie a célébré le 185ème anniversaire de la naissance de Vasil Levski (1837-1873). Des commémorations officielles ont été organisées dans la plupart des grandes villes (Sofia, Varna, Lovetch…). L’homme est une figure patriotique emblématique, à la fois idéologue de la révolution nationale bulgare et principal héros national de la lutte pour la libération de la Bulgarie contre l’empire ottoman au cours du XIXème siècle. Il a été pendu après avoir organisé un soulèvement, d’où son surnom d’« apôtre de la liberté », qui montre son importance dans le cœur des Bulgares.
La soirée a été marquée par les célébrations organisées à Karlovo (Bulgarie centrale), dans sa ville natale, en présence du président Roumen Radev, de notables locaux et de représentants du clergé. La Garde nationale et la 61ème Brigade mécanisée de l’Armée de terre basée dans la ville ont rendu les honneurs au révolutionnaire. Au cours de la cérémonie, le chef de l’État s’est incliné devant le monument érigé à la gloire de V. Levski, avant de prononcer un discours au cours duquel il a précisé que, pour comprendre le périple entrepris par ce héros, « nous devons ressentir le froid glacial sur les sentiers en hiver » et « lutter contre les intrigues et les trahisons ». Ces quelques mots ciblaient les coups bas portés récemment entre membres de l’ancienne coalition, mais aussi entre l’ancienne majorité et l’opposition. Le dirigeant a déclaré : « Aujourd’hui encore, nous sommes tous incapables d’unir nos efforts, car les vérités simples sont atteintes après un long chemin de maturation morale et d’humilité ». Le maire de Karlovo, Emil Kabaivanov (Union des forces démocratiques, centre droit), a poursuivi en rappelant que V. Levski avaient au cours de sa vie réussi à former des alliances pour accomplir ses projets de libération de la Bulgarie, une liberté sacrée que les Bulgares se devaient de préserver en s’unissant à nouveau.
Cette commémoration survient à un moment de division et d’instabilité politiques. Quelques heures avant les cérémonies, le Président avait d’ailleurs confié mandat pour constituer un nouveau gouvernement au Parti socialiste bulgare. En cas d’échec, il faudra convoquer de nouvelles élections législatives anticipées, pour la quatrième fois en deux ans.
Sources : Mediapool, BNR, BSTV.