Par Stéphan Altasserre (sources : Sega, 24Tchassa, Mediapool)
Le 4 mai 2017, la liste des 21 membres du 96e gouvernement bulgare, a été remise au président de la République par Boïko Borissov (GERB, centre-droit), la principale personnalité de la vie politique bulgare, qui renoue pour la troisième fois avec les fonctions de Premier ministre de la République de Bulgarie.
La nouvelle majorité gouvernementale dominée par le GERB possède une assise relativement stable (133 des 240 députés de l’Assemblée nationale) grâce à un accord de coalition avec les Patriotes unis (extrême droite) dont les dernières modalités, à savoir la répartition des postes ministériels, ont été signées le 3 mai au soir, après d’âpres négociations. La formation Volja n’a pas souhaité participer à ce nouveau gouvernement, mais s’est engagée à le soutenir.
Cette assise explique pourquoi l’approbation parlementaire du nouveau gouvernement, votée dès mercredi dernier, n’a été qu’une simple formalité.
B. Borissov sera secondé dans sa tâche par quatre vice-premier ministres, dont Valeri Simeonov, le co-président des Patriotes unis. Ces fonctions sont toutefois purement honorifiques car, comme il a pu être observé lors des gouvernements Borissov précédents, il est à prévoir que la personnalité charismatique du Premier ministre ne laissera pas une grande autonomie aux intéressés qui devront se référer à lui pour toute décision importante.
La presse est partagée sur la composition de ce gouvernement, certains journaux protestant contre l’association du GERB avec l’extrême droite tandis que d’autres manifestent une certaine satisfaction tout en soulignant la compétence de certaines des personnalités choisies.
La passation des pouvoirs avec le gouvernement précédent, conduit par Ognian Guerdjikov, s’est déroulée dans le calme et la courtoisie en fin d’après-midi le 3 mai lors d’un Conseil des ministres exceptionnel.
Les premières prises de paroles de B.Borissov ont été suivies avec attention. L’intéressé a promis d’augmenter le budget du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, ainsi que de faire de la santé une «priorité stratégique». Enfin, il a promis de poursuivre la réforme judiciaire et travaillerait notamment une la loi contre la corruption. En revanche, il n’a fait aucune déclaration publique sur le projet d’amendement de la loi électorale exposé lors de la campagne électorale.