Bulgarie : le centre d’accueil de réfugiés d’Harmanli en proie aux tensions et aux flammes

Par Stéphan Altasserre (sources : BNR, BTV, Novinite, OFFNews)

Plusieurs centres d’accueil ont récemment ouvert leurs portes en Bulgarie pour faire face à la crise des réfugiés syriens, mais leur capacité actuelle n’est pas suffisante pour contenir le flux des arrivants. Les conditions d’accueil des migrants, tant sur le plan humanitaire que de la sécurité de leur prise en charge, sont régulièrement pointées du doigt par les organisations de défense des droits de l’Homme.

Le centre d’Harmanli s’est déjà fait remarquer au cours de l’été 2016 pour avoir été le lieu d’une bagarre générale entre 800 hébergés. Depuis, les autorités y ont procédé à des aménagements supplémentaires. Le centre a toutefois connu deux incendies au cours des dernières semaines. Le 31 janvier 2017, vers minuit, 500 migrants ont été évacués à la suite d’un départ de feu dont la cause serait une surcharge des câbles électriques. Deux logements ont été ensuite déclarés hors de capacité d’accueillir du public, le temps que des travaux soient effectués. Le 21 février, peu après minuit, un nouvel incendie s’est déclaré dans l’établissement d’Harmanli. Les pompiers l’ont rapidement circonscrit, mais 270 hébergés ont dû être évacués. In fine, 50 m² de dortoirs ont été détériorés. Les migrants qui y résidaient ont été relogés. Plamen Petkov, l’inspecteur en charge des enquêtes incendie dans le district de Haskovo, a indiqué que l’origine du départ de feu n’était pas établie.

Il est à noter qu’au cours des jours précédents, le niveau de tensions intercommunautaires s’était considérablement accru dans le camp, conséquence directe d’une bagarre survenue entre deux groupes, l’un composé de Syriens et l’autre d’Irakiens. Dans la mêlée, un homme a reçu un coup de couteau dans le dos.

Ces événements viennent à point pour donner des arguments aux opposants à l’ouverture de nouveaux centres d’accueil de réfugiés et demandeurs d’asile en Bulgarie. C’est notamment le cas à Dobrič,ville proche de la frontière roumaine choisie par le gouvernement bulgare pour accueillir prochainement un de ces futurs établissements.