Bulgarie : nette diminution du flux de réfugiés

Par Stéphan Altasserre (sources : Trud, 24 Tchasa, Sofia News Agency)

Le ministère bulgare de l’Intérieur a récemment constaté sur son territoire une importante diminution de la migration en lien avec les conflits actuels et passés du Proche et Moyen-Orient. En septembre 2017, 2.200 réfugiés ont été recensés en Bulgare et, parmi eux, seuls 1.315 étaient accueillis dans les locaux de l’Agence nationale pour les réfugiés. Ainsi, à peine 25% des infrastructures sont utilisées, alors qu’à l’été 2016 le camp de Harmanli accueillait à lui seul près de 3.000 personnes, majoritairement de nationalité afghane.

La situation diffère selon l’origine des immigrés. Les Syriens, les Afghans et les Irakiens sont les groupes nationaux les plus représentatifs (79% des hébergés). Si, d’une manière générale, les premiers évoluent dans des structures d’accueil ouvertes et conservent de fait leur liberté de circulation, il est à noter que 484 Afghans et Irakiens sont accueillis dans des centres d’hébergement fermés.

Désormais la Bulgarie est un simple lieu de passage pour des migrants qui souhaitent rejoindre l’Europe occidentale et se massent principalement au niveau de la frontière bulgaro-serbe. Entre janvier et août 2017, 2.140 étrangers en situation illégale au titre du séjour ont été interpellés en franchissant la frontière ou sur le territoire bulgare. Ce nombre ne représente qu’un cinquième des arrestations du même ordre réalisées au cours de l’année 2016. Du fait du recul de Daesh en Irak et en Syrie ainsi que du renforcement de la frontière bulgaro-turque, la crise migratoire actuelle n’affecte la Bulgarie que de manière limitée.