Dans le contexte tendu lié à la guerre menée par la Russie en Ukraine, la Bulgarie, qui a déjà par le passé acheté des navires de guerre d'occasion à la Norvège et aux Pays-Bas, cherche désormais à se reconstituer une flotte sous-marine. Il s’agit pour elle d’accroître ses capacités de renseignement en mer, d’assurer la sécurité du reste de sa flotte, mais aussi de protéger ses côtes et son territoire. Son dernier sous-marin en activité, le Slava (Gloire), livré en 1958 par l’URSS, a pris sa retraite en novembre 2011 et est devenu un musée. La période était alors moins tendue et Sofia se croyait à l'abri de toute menace du fait de sa double appartenance à l'Alliance atlantique et à l'Union européenne.
Les autorités bulgares sont donc en cours de négociation pour acheter un à deux sous-marins d'occasion à l'Italie. Sofia s'était tourné dans un premier temps vers la Norvège pour compléter sa flotte, mais le délai de livraison proposé (2030) a été jugé trop long.
La maintenance des MIG-29 de l'armée de l'air étant également rendue difficile dans le contexte actuel tendu entre la Russie et l'OTAN, la Bulgarie a demandé l'aide logistique de la Pologne, dotée des mêmes appareils. En attente de la livraison de 8 chasseurs F-16, retardée à cause de la crise sanitaire et qui devrait intervenir à partir de 2025, elle cherche aussi à se doter d'avions de chasse d'occasion auprès de certains de ses partenaires occidentaux. Des négociations ont notamment été entamées avec les Pays-Bas, dont l'armée de l'air composée de F-16 doit prochainement être doté de F-35.
Enfin, le bataillon national de l’OTAN basé en Bulgarie a accueilli 140 soldats britanniques et attend l’arrivée prochaine de 800 soldats italiens.
Sources : Mediapool, Moreto, 24 Chasa.