La fonte des neiges provoque chaque année des inondations au Kazakhstan. Au printemps 2024, leur ampleur a toutefois tourné à la catastrophe et leurs conséquences se font toujours sentir.
Si l’opérateur électrique national, KEGOC, revendique qu’au Kazakhstan septentrional, « au printemps de cette année, à l’apogée de la saison des inondations, des mesures préventives ont assuré l’alimentation ininterrompue des clients », les témoignages des habitants ne vont pas dans ce sens. Lilia Turintseva, résidente de la localité de Novokamenka, indique que les coupures de courant ont duré tout l’été, mois de septembre inclus.
A l’approche de l’hiver dans cette région, le manque d’électricité est pesant pour certains villages. La ligne haute-tension principale qui alimentait les villages de Novokamenka et Arkhangelskoïe a été détruite durant les inondations et la ligne de secours installée n’apporte pas un voltage suffisant. Ainsi, les habitants doivent veiller à une utilisation parcimonieuse de leurs appareils électroménagers, au risque d’être laissés sans électricité.
Lilia Turintseva explique que l’eau courante, dans son village, est acheminée par une pompe fonctionnant à l’électricité, ce qui fait qu’elle est obligée de collecter de l’eau tous les matins à l’aube au cas où, du fait du manque de courant, la pompe ne fonctionnerait pas. Elle ne peut pas, non plus, installer sa pompe à chaleur car le voltage ne permet pas de faire une soudure.
Si, selon KEGOC, « la branche Nord est prête pour la période automne-hiver 2024-2025 » indiquant que les réparations sont presque finies, les habitants restent inquiets à l’approche de la saison froide.