Le Comité national des statistiques annonce une baisse du chômage au Kirghizstan. Au 1er avril 2024, le nombre de personnes à la recherche d’un emploi enregistrées au service public de l’emploi s’élevait à 84 000, soit 15 % de moins que l’année précédente à la même date.
Le taux de chômage de la population active serait de 2,3 %, et 44,7 % des chômeurs inscrits seraient des femmes. Or, le journal kirghiz Azattyk indique que, selon les études internationales, ce taux serait jusqu’à deux fois plus élevé que les statistiques officielles. Cela s’explique par le nombre de personnes sans emploi qui ne s’inscrivent pas auprès du service public.
Narguiza Tourkebekova, chef de département du ministère de l'Emploi et du développement, a indiqué que, depuis le début de l’année 2024, 16 000 citoyens ont été embauchés, soit 6 % de plus que l’année dernière. Elle a aussi indiqué que « la plupart de ceux qui s'inscrivent à la recherche d'un emploi sont sans qualifications », et annoncé l’intention du gouvernement d’« améliorer la compétitivité de nos citoyens en leur donnant des formations de courtes durées ».
Le manque de qualification est l’une des principales raisons du chômage au Kirghizstan. La faible attractivité des salaires et la corruption sont aussi en cause. Azattyk cite notamment l’exemple d’un habitant du département d’Aksy parti travailler en Russie dans une centrale hydraulique, après avoir cherché durant 5 ans un emploi dans sa région natale, en vain : « C’est très dur d’obtenir un emploi. Ou il vous faut payer un pot de vin. Je ne pouvais pas obtenir un emploi par manque d’argent. Seulement 2 de mes 38 camarades de classe travaillent à la centrale départementale, et le reste est parti travailler à l’étranger », témoigne l’intéressé.
Plus d’un million de Kirghizs travailleraient à l’étranger, principalement en Russie.
Sources : Kyrgyz Tuusu, Kazinform, Azattyk.