Selon les estimations, de 70 000 à 250 000 ressortissants bulgares vivent actuellement en Grande-Bretagne. Une partie importante d’entre eux (au moins 30 000 personnes) résident à Londres. Depuis le début de l’année, l’échéance du Brexit se rapprochant, l’anxiété a gagné les intéressés, dont certains avaient parié sur un report ou une annulation de la procédure de Brexit.
90 000 Bulgares n’ayant pas acquis la citoyenneté britannique devront être en mesure de présenter un passeport biométrique en cours de validité pour pouvoir résider légalement au Royaume-Uni après l’échéance fatidique. Or, bon nombre des intéressés ne possèdent en réalité qu’une carte d’identité, titre qui leur suffit conformément à la législation en vigueur dans le cadre des circulations de personnes au sein la Zone commune de voyage de l’Espace Schengen en vigueur dans les îles britanniques.
L’afflux actuel de demandes auprès du bureau consulaire de Londres explique son renforcement récent par deux agents consulaires supplémentaires. Concernant le cas de l’Écosse, où de nombreux expatriés bulgares souhaitent renouveler leurs titres, la Bulgarie ouvrira un nouveau bureau consulaire au cours du deuxième semestre 2019.
En janvier 2019, le gouvernement britannique a lancé une application mobile permettant aux citoyens de l’UE résidant au Royaume-Uni de remplir une demande de résidence sur le territoire britannique post-Brexit. Les demandeurs doivent, via l’application, envoyer une photographie d’identité avant de transmettre leur adresse pour permettre à l’administration de vérifier leur statut fiscal et, enfin, déclarer leur casier judiciaire. Certaines condamnations entraîneront un refus d’office : c’est pourquoi certains ressortissants bulgares s’apprêtent à tenter leur chance dans d’autres pays de l’Union européenne (France, Allemagne, Belgique, etc.) Cette démarche est en outre encouragée par la dégradation de la situation du marché du travail pour les ressortissants bulgares (qui officient notamment dans les secteurs de la restauration, de l’entretien, dans des fermes maraîchères, etc.) dont les employeurs ne connaissent pas l’avenir et pour lesquels, ils ne veulent pas s’engager.
Sources : Monitor, Nova TV, Deutsche Welle, Banker.BG