Célébrant le premier anniversaire de son gouvernement, le Premier minstre letton Krišjānis Kariņš (Nouvelle Unité) s’est livré à un discours ambitieux de politique étrangère devant le Parlement letton, le 23 janvier 2019.
Pour le chef du gouvernement, la Lettonie a toute sa place dans une arène internationale dominée par quatre puissances (États-Unis, Union européenne, Russie et Chine). En tant que membre de l’UE et de l’OTAN, la Lettonie existe vraiment et n’est plus la petite sœur de qui que ce soit. Elle peut se prévaloir d’être désormais un État respecté et écouté. K. Kariņš a notamment insisté sur l’engagement de son pays vis-à-vis de ses alliés, notant que la coopération avec eux était la base de l’indépendance de la Lettonie. Dès lors, il était naturel que tous les efforts soient faits pour aider les alliés qui contribuaient à la sécurité militaire du pays.
Du côté de l’UE, puissance avant tout économique et garante des valeurs essentielles que sont la démocratie, la liberté et l’égalité, le Premier ministre a estimé que la Lettonie jouait également un rôle spécifique dans le renforcement des relations avec les pays du Partenariat oriental. Il s’agit, pour lui, de montrer à ces pays qu’il existe « une alternative au pouvoir de Moscou ».
K. Kariņš, qui s’était rendu au Bélarus une semaine avant son discours, a ainsi rapporté que Minsk avait exprimé son désir de développer la coopération avec la Lettonie, et notamment avec les ports lettons. Le défi est de taille, alors que ces derniers sont confrontés depuis des années aux desiderata de la Russie (qui reste à l’origine d’une importante part de leur activité mais menace régulièrement de se passer d’eux). Nouer des liens avec le Bélarus serait ainsi, d’après le chef du gouvernement, un moyen de diversifier les activités de ces ports et de les rendre moins dépendants de Moscou.
Sources : The Baltic Times, LSM.lv.