Pour le ministre lituanien de la Défense Laurynas Kasčiūnas, les déclarations du Président russe, le 25 septembre, évoquant une possible révision de la doctrine nucléaire allant dans le sens d’un abaissement du seuil, révèlent avant tout la peur de Vladimir Poutine face à la possibilité d’autoriser l’Ukraine à procéder à des frappes dans la profondeur du territoire russe avec des armes occidentales : « Nous avons tous entendu les paroles de Poutine ; je crois que le message-clé n’est pas ce qu’il dit mais le fait que quand il évoque une nouvelle doctrine, il signale clairement qu’autoriser l’Ukraine à procéder à des frappes dans la profondeur est un sujet important qui l’effraie », a expliqué le Ministre lors d’une conférence de presse le 26 septembre.
De son côté, le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius, en visite à Vilnius le même jour, a déclaré que l’Occident ne se sentait pas intimidé par la « rhétorique nucléaire » de V. Poutine : « Je peux répéter qu'il s'agit de la rhétorique de Poutine ; il parle fort et répand ses menaces, et nous ne devrions pas être intimidés par cela. Nous ferons ce que nous considérons comme juste. Il peut diffuser cela par ses canaux, mais cela ne nous fera pas peur. »
Sources : Lrt.lt, lrytas.lt.