Moldavie : jouer la carte de l’équilibre UE-Russie

La Présidente moldave, Maïa Sandu, élue sur un programme pro-européen et anti-corruption, estime qu’un équilibre est accessible pour son pays, entre Union européenne et Russie. Pour elle, si l’objectif de la Moldavie est bien à terme d’adhérer à l’UE, il doit se conjuguer avec le maintien de relations avec la Russie, sous forme d’un « dialogue constructif ».

Lors d’un entretien accordé à la chaîne Pro TV, M. Sandu a déclaré que le rapprochement avec l’UE dépendait notamment de la capacité de la Moldavie à réaliser ses réformes, mais que cette perspective était tout à fait réaliste. Elle devait s’accompagner d’une approche pragmatique à l’égard de la Russie, à l’image des relations entretenues par certains pays européens avec Moscou. La Présidente s’est d’ailleurs dite favorable au dialogue entre Russie et UE.

En revanche, M. Sandu a rappelé que Chisinau n’avait pas pour projet d’adhérer à l’OTAN : le principe de neutralité est en effet inscrit dans la Constitution moldave et il n’était pas question de revenir sur cet axiome. « Nous ne représentons pour personne une menace militaire. Nous voulons la paix et espérons que les choses iront dans ce sens », a jugé la Présidente.

Lors de l’entretien, la journaliste qui interviewait M. Sandu a fait état d’un sondage réalisé récemment, selon lequel 44 % des Moldaves seraient favorables à une union de leur pays avec la Roumanie : sans nier ces chiffres, la Présidente a fait état des nombreux projets de coopération mis en œuvre avec le pays voisin, dans des domaines aussi variés que l’éducation, l’énergie ou la culture, mais rappelé qu’un objectif aussi important qu’une « union » ne pouvait être envisagé qu’avec un soutien massif des populations.

Sources : Stirileprotv.ro, RBK.