Après l'élection présidentielle « fantôme » du 10 mai en Pologne, il a été acté le 3 juin que le premier tour aurait finalement lieu le 28 juin. Si un second tour est nécessaire, il se déroulera le 12 juillet. Le vote pourra finalement se faire dans les bureaux de vote ou par correspondance (dans certaines zones, s'il y a une recrudescence des cas de Covid-19, le vote en présentiel sera toutefois interdit). Les candidatures antérieures au 10 mai sont restées valides ; en revanche, les personnes qui ont rejoint la course après cette date ont dû réunir les 100 000 signatures de soutien nécessaires, et ce en à peine une semaine.
Depuis la mi-mai, Rafał Trzaskowski a succédé à la candidate de la Coalition civique (KO, Koalicja Obywatelska) Małgorzata Kidawa-Błońska, forcée de renoncer du fait d’une popularité catastrophique. R. Trzaskowski, maire libéral de Varsovie depuis novembre 2018, a pu assurer sa candidature en réunissant les signatures nécessaires en moins de quatre jours. Un des défis majeurs pour lui va être de gagner les votes ruraux et de villes de taille moyenne, ce qui explique ses nombreux déplacements, malgré le contexte sanitaire actuel. Dès l'officialisation de sa candidature, les sondages l’ont placé en deuxième place avec un peu moins de 30 % des intentions de vote, derrière les 40 % du Président actuel, Andrzej Duda.
À une semaine du scrutin, Reuters affirmait toutefois que les derniers sondages montraient une diminution de la popularité du Président sortant : ce serait le reflet du mécontentement croissant face aux retombées économiques de la crise sanitaire dont on reproche la mauvaise gestion aux autorités actuelles.
Sources : Notes from Poland, Emerging Europe, Reuters.