On s’en souvient, un incendie s’était déclaré dans deux salles du service des soins intensifs de l’hôpital du district de Piatra Neamț, en Roumanie, le 14 novembre 2020. Malgré la réactivité du personnel et le sacrifice d’un médecin anesthésiste, gravement brûlé sur 80 % de son corps en évacuant les malades, dix patients atteints de la Covid-19 étaient décédés lors du sinistre. Cinq autres sont morts des suites de l’incendie, après avoir été transférés dans l’hôpital mobile de Lețcani.
Dans le cadre de l’enquête portant sur les circonstances du drame ont eu lieu les auditions des témoins le 12 février 2021. Une démarche qui survient très tardivement pour les avocats des parties civiles. Au terme de cette journée, les déclarations de l’ingénieur de projet en charge des installations d'oxygène et d'air comprimé indiquent qu’il n’aurait pas approuvé les travaux réalisés en 2011. Pour les avocats de la partie civile, l'entreprise sous-traitante qui a restauré l'installation électrique de l'hôpital aurait donc travaillé sans autorisation, une faute relativement grave qui implique sa responsabilité dans le sinistre.
La presse locale a également révélé qu’un tel incident était susceptible de se reproduire dans le district. En effet, selon l’Inspection locale des services de prévention incendie qui a visité d’autres établissements de santé de Neamt entre le 19 et le 29 janvier, les normes de sécurité incendie sont rarement respectées. Le dernier rapport de l’Inspection fait état de 72 irrégularités, 37 avertissements et des amendes dressées à l’encontre de l'hôpital d’urgence du comté de Piatra Neamţ, du sanatorium de Bisericani, de l’hôpital psychiatrique Sfântul Nicolae et d’unités médicales de Roman, Bicaz et Târgu Neamţ.
Sources : Adevarul, Antena 3, Romania TV