Roumanie : la contrebande de cigarettes ne faiblit pas malgré l’état d’urgence

Le 21 avril dernier, à l’occasion de la Journée nationale de la lutte contre le trafic illicite de marchandises, les autorités roumaines dressaient un premier bilan des actions des services de police et de la direction générale des Douanes contre la contrebande de cigarettes depuis le début de l’état d’urgence (le 16 mars). Les agents de l’État avaient alors déjà saisi plus de 10 millions de cigarettes de contrebande. Si ces prises étaient le gage de l’efficacité de ces services, elles montraient également l’importance de ce trafic dans le pays. L’activité illicite est très lucrative : chaque conteneur de cigarettes illégales représente près d’un million d’euros de bénéfices pour les réseaux de contrebande. Pour rappel, Bucarest avait ainsi perdu près de 600 M€ (droits d’accise et taxes) en raison de la contrebande de cigarettes au cours de l’année 2019.

Réagissant aux informations communiquées par les autorités roumaines, Ileana Dumitru, cadre du département Europe centrale et méridionale de British American Tobacco a remercié « plus que jamais les employés de la police des frontières, de la police roumaine et de la direction générale des Douanes pour la manière, dont ils protègent au quotidien » la Roumanie de ces nombreux trafics. La communiquante de l’industrie du tabac a ensuite demandé aux Roumains de s’assurer à l’avenir de n’acheter que des paquets de cigarettes en provenance des commerces officiels, qui leur remettront un reçu fiscal. Pour I. Dumitru, en procédant ainsi, ils « protégeront et aideront l’économie » et lui permettront de « se rétablir plus facilement à la fin de la crise ».

En cette période aussi difficile pour l’économie que pour la société civile, les autorités et l’industrie du tabac se rejoignent sur un point en particulier : les deux conviennent que, dans le contexte actuel de pandémie, il est plus important que jamais d'éviter de recourir à des produits de contrebande, dont les normes de qualité et d'hygiène ne sont pas vérifiées, donc susceptibles de nuire… plus encore à la santé des usagers.

Sources : AGERPRESS, Antena 3, Romania Libera.