Gitanas Nausėda et Aliaksandr Loukachenka se sont entretenus par visioconférence le 23 avril. Il s'agissait de la première conversation entre des présidents lituanien et bélarusse depuis dix ans. Divers sujets en lien avec la pandémie de Covid-19 ont été abordés, comme l'aide en matériel médical proposée par la Lituanie, mais cet appel a surtout été l'occasion pour G. Nausėda de rappeler son inquiétude au sujet de la centrale nucléaire d'Astravets. Il a assuré que la Lituanie était prête à assister le Bélarus dans la diversification de ses sources d'approvisionnement énergétique.
Si cette centrale inquiète tant Vilnius, c'est parce que des doutes pèsent sur la sûreté de l’installation, construite à une cinquantaine de kilomètres de Vilnius.
C'est ce qu'a rappelé le ministre lituanien des Affaires étrangères Linas Linkevičius, lors d'un entretien téléphonique le 28 avril avec Stephen Biegun, le Secrétaire d'État adjoint américain. L. Linkevičius a également souligné la menace environnementale que représente la centrale nucléaire qui, selon lui, ne respecte pas les recommandations des conventions onusiennes d'Espoo et d'Aarhus. L'objectif de l'appel était de demander aux États-Unis de soutenir la position de la Lituanie qui souhaite s'assurer que la centrale respecte les recommandations formulées à l’issue des tests de résistance (stress-tests) réalisés par l’Union européenne il y a quelques années déjà.
La mise en route de la centrale est prévue en juillet 2020.
Sources : The Baltic Times, LRT, site du ministère lituanien des Affaires étrangères.