Par Céline Bayou (sources : The Independent Barents Observer, TASS, ministère russe de la Défense)
Début mars 2017, l’exercice militaire Joint Viking 2017 a été organisé par la Norvège, incluant 700 Marines américains et britanniques. Le scénario retenu (une crise et la défense du nord de la Norvège) a requis la participation de 8.000 soldats au total (terre, air et mer), majoritairement déployés dans la partie ouest du Finnmark, entre les côtes de la mer de Norvège à l’Ouest et celles de la mer de Barents au Nord. La région a été choisie pour ses conditions extrêmes de climat, de topographie et de distances.
Il convient de noter que quatre observateurs russes ont pu assister à ces «war games», permettant aux uns et aux autres de louer l’esprit de dialogue et la transparence de tous les protagonistes.
À l’automne précédent, plus de 5.000 soldats russes s’étaient, eux, entraînés dans la région de Petchenga, qui abrite une partie de la Flotte du Nord à quelques kilomètres de la frontière avec la Norvège.
En mars, pendant que les Norvégiens, les Britanniques et les Américains s’entraînaient dans le Finnmark norvégien, la Russie a fait étalage de sa capacité furtive en mer de Barents, avec des exercices mettant notamment en jeu ses sous-marins nucléaires. À quelques dizaines de kilomètres de la Norvège, dans le polygone russe situé entre les régions de Petchenga et de Mourmansk, des exercices militaires ont en effet été organisés, avec la participation de divisions d’infanterie motorisée de la Flotte du Nord. Il s’agissait d’un concours des forces armées visant à tester leur niveau de préparation. Deux sous-marins furtifs, le Youri Dolgorouki et l’Obninsk, ont pris part à ces exercices, simulant un jeu de chat et de souris. Le premier peut être équipé de 16 missiles Boulava, chacun étant apte à porter jusqu’à 6 ogives nucléaires.