Depuis l’effondrement de l’auvent de la gare de Novi Sad le 1er novembre 2024 (16 morts), une partie de la population manifeste régulièrement dans la rue pour dénoncer la responsabilité du régime dans cette affaire et la corruption du pouvoir en Serbie. Le président Aleksandar Vučić est directement visé par les protestataires. Affaibli politiquement par dix mois de contestation, il vient d’annoncer de nouvelles mesures gouvernementales en faveur des citoyens serbes.
A l'occasion d'une conférence de presse le 21 septembre, le chef de l’État a annoncé une augmentation des pensions de retraite 12,2 % à partir du 1er décembre 2025. Le montant moyen des retraites passera ainsi à 485 euros. Cette mesure cible un électorat conservateur, soutenant habituellement A. Vučić.
Afin d’apaiser une partie des actifs du service public, le chef de l’État a également annoncé une augmentation de 5 % des salaires dans les secteurs de la santé et de l’éducation à compter du 1er octobre 2025 ; pour contenter les plus bas salaires, une revalorisation du salaire minimum de 9,4 % est prévue à la même date, puis une seconde hausse de 10,1 % entrera en vigueur le 1er janvier (soit +37 % depuis décembre 2024).
Pour ce qui concerne le secteur médical, le Président a cité l’exemple des infirmières, dont le salaire moyen était de 740 euros en janvier 2025 et qui, après revalorisation, atteindra 778 euros. Dans l’enseignement, il a pris le cas des enseignants non universitaires dont le traitement salarial moyen passera de 862 euros à plus de 1 000 euros d’ici janvier.
Aleksandar Vučić a présenté ces mesures comme « une première dans l’histoire de la Serbie », soulignant l’effort concédé par le gouvernement à l’égard de la population serbe.
Sources : b92, Blic, Telegraf.
