Depuis plusieurs semaines, la presse allemande s’inquiète du réarmement de la Serbie, dont le gouvernement nationaliste est parfois cité comme trop complaisant à l’égard de Moscou et qui soutient les nationalistes serbes de la République serbe de Bosnie qui s’oppose régulièrement aux positions de Bruxelles.
Le site Terror Alarm, qi se présente comme le premier portail mondial dans la production de « nouvelles et d’opinions générées par l’intelligence artificielle », a fait circuler la rumeur de l’achat par la Serbie de 20 000 drones iraniens du type Shahed-136, augmentant les capacités offensives du pays. L’ambassadrice de Serbie à Berlin, Snežana Janković a immédiatement indiqué que le ministère serbe de la Défense rejetait ces accusations et précisé : « Non, la Serbie ne se prépare pas à la guerre, mais à l’avenir […] Elle veille à sa sécurité et modernise son armée, comme beaucoup d’autres pays européens, mais exclusivement à des fins de défense ». Sa démarche est donc conforme à la tendance générale puisque les dépenses militaires mondiale ont atteint un pic en 2022, surtout en Europe qui a enregistré la plus forte augmentation en matière d’investissement en armement depuis la fin de la guerre froide.
Mais Belgrade a en fait commencé à moderniser son armée avant même le début de l’agression de la Fédération de Russie contre l’Ukraine, jugeant que son matériel militaire, qui remonte à l’époque de l’ex-Yougoslavie, n’était plus adapté pour assurer la défense du territoire. Dès lors, selon le Dr Vuk Vuksanović, chercheur au Centre pour la politique de sécurité de Belgrade, une transformation technologique était nécessaire.
Sources : DW, Slobodna Bosna, Danas.