Pour faire face à l’ampleur de la pandémie de Covid-19 (près de 7 000 nouveaux cas détectés par jour), le gouvernement serbe a décidé de la mise en œuvre d’une nouvelle mesure restrictive. Elle cible plus particulièrement le public fêtard et noctambule, présumé moins respectueux des mesures barrières : il s’agit de limiter l’entrée des discothèques, bars et restaurants aux seuls titulaires du pass sanitaire (personnes totalement vaccinées ou disposant d’un test PCR négatif de moins de 72 heures ou d’un test d'antigène de moins de 48 heures), et ce à partir de 22h00.
La mesure est entrée en vigueur le 23 octobre. En cas de non-respect, le gérant de l’établissement encourt désormais une amende de 150 000 dinars (1 275 €), 300 000 dinars (2 550 €) s’il s’agit d’une société ; les clients réfractaires doivent s’acquitter de la somme forfaitaire de 5 000 dinars (42,5 €), minorée à 2 500 dinars (21,25 €) s’ils paient rapidement.
Certains des établissements visés ont immédiatement ressenti une baisse d’activité, mais pas tous. Le public habitué à fréquenter certains bars et restaurants installés sur les bords de la Save à Belgrade n’a pas déserté les lieux. L’affluence a même été telle que plusieurs bars de nuit et discothèques ont demandé aux autorités à pouvoir retarder l’heure de la fermeture, afin de profiter au maximum de la clientèle noctambule.
Pour faire taire toute critique et s’assurer de l’efficience de la mesure, les autorités ont déclaré avoir procédé à 800 contrôles sur le territoire serbe et avoir sanctionné seulement une quinzaine d’établissements pour non-respect de la réglementation.
À l’opposé des établissements belgradois les plus fréquentés, certains restaurateurs ou cafetiers, dont l’essentiel de l’activité est diurne, ont préféré avancer l’heure de la fermeture de leur établissement, car contrôler le pass sanitaire des clients pour 1 ou 2 heures d’activité supplémentaire ne leur apparaissait pas financièrement intéressant.
Sources : Danas, Vesti, Nova.