Depuis le début de la pandémie de Covid-19, les achats des consommateurs ont évolué dans de nombreux pays, ce qui s’est traduit notamment par un accroissement du commerce en ligne. La conjoncture sanitaire n’a fait qu’accélérer une tendance, certes récente, qui préexistait auparavant, même en Europe de l’Est.
La Roumanie en est un bon exemple : les achats sur Internet y ont le vent en poupe depuis quatre ans et les revenus générés par les sociétés du secteur ont doublé chaque année entre 2017 et 2020, passant successivement de 160 millions de lei (32,4 millions €) en 2017 à 370 millions de lei (75 millions €) en 2018, puis à 680 millions de lei (138 millions €) en 2019 et à 1,23 milliard de lei (249 millions €) en 2020. La rentabilité moyenne de ces établissements a également progressé : de 3,7 % en 2018 à 5,1 % en 2019, puis à 7,3 % en 2020.
L’évolution est également positive en ce qui concerne le délai de paiement des factures aux entreprises de vente en ligne. Cette latence a diminué, passant de 116 jours en 2017 à 101 jours en 2020. La même année, la valeur du commerce en ligne a atteint 16 milliards de lei (3,2 milliards €) en Roumanie.
La pandémie de Covid-19 et les restrictions sanitaires ont dopé encore davantage ces échanges. Une étude réalisée par la plateforme en ligne Termene prévoit une croissance de 15 % sur l’ensemble de l’année 2021 : la part des achats en ligne avoisinerait les 12 % cette année, contre 10 % en 2020. Dans le même temps, la valeur du commerce en ligne devrait atteindre 18,4 milliards de lei (3,7 milliards €).
Si cette évolution semble très favorable pour l’économie roumaine, quelques observateurs notent l’accroissement de certaines fragilités des entreprises de vente en ligne qui sécurisent de moins en moins leurs fournisseurs et leurs stocks. Le risque d’insolvabilité de ces acteurs économiques augmente progressivement : si 41 entreprises sur 100 avaient un risque élevé de faire faillite en 2018, elles étaient 44 sur 100 en 2020.
Sources : Antena 3, Termene.