Ukraine : désormais associée à l’Agence internationale de l’énergie

Le ministre ukrainien de l’Énergie German Galushchenko et le Directeur de l’Agence internationale de l’Énergie (AIE) Fatih Birol ont signé le 19 juillet à Varsovie un accord aux termes duquel l’Ukraine est devenue membre associée de l’Agence. Cette association s’est faite après un vote à l’unanimité des pays membres de l’AIE.

Cet accord ouvre un nouveau chapitre dans la coopération entretenue entre les deux partenaires.

La décision d’accueillir l’Ukraine comme 11ème pays associé de l’AIE a été prise le 16 juin, en réaction à l’agression subie par le pays depuis le 24 février. Mais l’Agence travaille avec l’Ukraine depuis presque vingt ans : depuis 2007, l’Agence a conduit 4 études sur la politique énergétique du pays et organisé divers événements pour le renforcement des capacités énergétiques à Kyiv et Odessa. L’AIE a travaillé avec l’Ukraine dans la cadre du programme EU4Energy de la Commission européenne et a élaboré une feuille de route sur la maîtrise de la demande d’énergie en Ukraine.

Il s’agit maintenant de renforcer cette coopération afin de soutenir l’Ukraine dans sa reconstruction et son devenir énergétique. Il est vrai en outre que le pays joue un rôle important en matière de sécurité énergétique européenne. Pour le ministre ukrainien de l’Énergie, en tant que pays européen et désormais candidat à l’adhésion à l’Union européenne, l’Ukraine est prête à jouer un rôle actif pour contribuer à renforcer cette sécurité.

Les échanges entre les deux partenaires vont porter désormais sur l’analyse du marché ukrainien, la reconstruction du système énergétique, la sécurité et l’efficacité énergétiques, ainsi que la transition accélérée de ce secteur, notamment vers l’hydrogène et le biométhane.

« Nous devons gagner la guerre énergétique contre la Russie et, avec la signature de cet accord, nous devenons plus forts », a déclaré G. Galushchenko qui a insisté sur le besoin en technologies innovantes pour améliorer le système énergétique national. Il a également évoqué la crise énergétique mondiale provoquée par la guerre lancée par la Russie. L’hiver qui vient sera le dernier, selon lui, au cours duquel Moscou tentera de faire pression sur les pays européens par l’usage de leviers énergétiques. Et l’unité européenne sera nécessaire.

Propos confirmés par F. Birol qui a jugé que le 24 février avait constitué un moment historique pour l’industrie énergétique mondiale : il est désormais nécessaire de se tourner vers des voies alternatives d’approvisionnement en énergie de l’Europe et de rendre la consommation de gaz plus efficace.

 

Sources : Ukrinform, IEA.org.