La migration rom bulgare source de tensions en Allemagne

Au cours des derniers mois, de nombreux sites d’information en ligne (Westfalen-Blatt, T-online, Bild Zeitung, Die Zeit, Rheinneckarblog…) ont évoqué l’accroissement de la présence de ressortissants bulgares appartenant à la communauté rom dans les grandes métropoles et les villes de taille moyenne allemandes. Nombre de ces migrants parlent le turc, ce qui explique leur choix, la communauté turcophone étant relativement importante en Allemagne.

La commune de Horn-Bad Meinberg (Rhénanie du Nord-Westphalie), où vivent un peu moins de 18 000 personnes, serait ainsi actuellement un lieu d’établissement privilégié pour ces familles roms originaires du sud de la Bulgarie : près de 700 personnes appartenant à cette minorité s’y seraient récemment installées. On évalue à 6 000 le nombre de Bulgares d’origine rom installés à Mannheim. De même, cette présence est notable dans les villes d’Offenbach, Nuremberg, Furth, Magdebourg, Bremerhaven, Duisbourg, Dortmund et Gelsenkirchen.

Récemment, les médias bulgares ont relayé les informations éditées par les journaux allemands : ils ont ainsi rapporté les difficultés de voisinage des familles roms accusées de nuisances sonores, de dépôt sauvage d’ordures, du développement d’une petite délinquance ainsi que d’actes relevant de la traite des êtres humains (exploitation par certains chefs de clan de familles pauvres entassées dans des appartements vétustes).

Dans ce contexte, l’affaire du viol commis sur une jeune femme par quatre mineurs âgés de 12 à 14 ans à Mülheim (près de 168 000 habitants) le 5 juillet 2019 est venue mettre de l’huile sur le feu. En effet, les auteurs présumés seraient originaires du quartier rom Stolopinovo de Plovdiv (Bulgarie), où la langue d’usage est le turc. Aujourd’hui, près de 50 000 Roms turcophones originaires de Bulgarie vivraient dans des logements anciens et dégradés de Mülheim.

Sources : Standart, Dnevnik, Mediapool, T-online, Die Zeit.