Kirghizstan : le gouvernement travaille à la mise en place de baby-box

L’installation de baby box vise à lutter contre les abandons sauvages par la mise en place d’un dispositif anonyme qui prend en charge les nouveau-nés déposés, les transférant ainsi sous la tutelle de l’État.

La députée Elvira Surabaldiyeva a soulevé ce point lors d’une réunion du Jogorku Kenesh (Parlement suprême kirghiz), comme elle l’avait déjà fait il y a deux ans. L’élue a souligné que les cas d’abandon de nouveau-nés dans les rues, dans des poubelles ou dans des champs n’est pas en recul. Dans le dernier cas recensé, le corps sans vie d’un nouveau-né a été trouvé dans un champ : « Si, avant, des bébés étaient retrouvés vivants, hier un nouveau-né a été trouvé mort dans le département de Sokuluk. Peut-être que vous pensez déjà aux baby-box ? Organisons cela au ministère de la Santé, dans les maternités », a dit la députée.

Le chef du gouvernement, Akylbek Japarov, a indiqué qu’il travaillait déjà à la mise en place des baby-box : « Il semble que nous ayons échoué à transmettre les bonnes notions à notre jeunesse. Maintenant, tout le monde a pourtant l’opportunité de donner naissance à la maternité, si [les femmes enceintes] veulent accoucher secrètement, elles le peuvent », a-t-il déclaré.

La loi kirghize prévoit déjà qu’une femme peut accoucher et ne pas revendiquer l’enfant, le laissant à la charge de l’État, et même le laisser temporairement à la charge de l'État, avant de prendre sa décision définitive. Lors d’un accouchement, une mère a la possibilité de rester anonyme, cachant son identité y compris aux médecins et au personnel médical. Cette pratique induit un risque de trafic d’êtres humains, une personne tierce pouvant repartir avec le nouveau-né. La mère peut aussi désigner une structure pour prendre l’enfant en charge.

Sources : Kaktus.media, Kyrgyztuusu.kg.