Géorgie : discours pro-russe du maire de Tbilissi Kakha Kaladze

Le maire de Tbilissi, Kakha Kaladze, en poste depuis 2017, s’est exprimé lors d’une réunion récente du gouvernement municipal. L’ancien joueur de football, membre du parti Rêve géorgien, a fermement réitéré ses positions anti-européennes, dénonçant ce qu'il considère comme une ingérence politique et s’insurgeant contre les menaces de sanctions occidentales. Selon lui, les critiques et interventions extérieures constatées depuis que le gouvernement a adopté sa loi sur les agents de l’étranger visent avant tout la Russie : « Si quelqu'un veut ouvrir un second front [contre la Russie], ils ont les pays baltes pour le faire. Laissez la Géorgie tranquille. Nous avons traversé la guerre et tout fait pour gagner notre indépendance et notre liberté. »

Le maire estime que l’attitude des pays occidentaux n'est ni amicale ni saine. Il en a profité pour dénoncer également les pressions internationales en faveur de la libération de l'ancien président Mikheil Saakashvili : « N’étiez-vous pas ceux qui ont demandé la libération de Saakashvili et nous ont dit que, si nous ne le faisions pas, nous nous éloignerions des valeurs européennes ? Est-ce cela la démocratie, est-ce cela l’européanité ? Vous êtes les premiers à discréditer l’Europe et l’avenir européen avec vos déclarations. »

Pour lui, la participation de ministres étrangers à des manifestations anti-gouvernementales contredit le respect de la souveraineté de la Géorgie : « Si un ministre des Affaires étrangères avait fait cela dans un pays développé, que lui serait-il arrivé ? Organisez une guerre dans votre propre pays et laissez la Géorgie tranquille. Nous avons besoin de paix et d'amitié, de relations saines », s’est-il insurgé. Et de revenir sur les cicatrices laissées par la guerre de 2008 avec la Russie, évoquant le souhait de son pays de ne plus revivre de tels conflits et insinuant que les pays occidentaux y auraient une responsabilité : « Nous ne voulons plus de vos soucis et de votre colère. Bien sûr, nous protégerons notre pays et ses intérêts, mais nous sommes prêts à être amis, à avoir des relations saines et des partenariats. »

Sources : Interpressnews.ge, Tavisupleba, Formula Georgia.