Alors que Novatek prévoyait de mettre en service son installation de gaz naturel liquéfié (GNL) de Mourmansk dès 2030, son plan directeur de développement des infrastructures approuvé au cours du mois d’août reporte ce lancement de deux ans au minimum. Il s’agit pourtant de la plus grande installation de traitement de GNL portée par Novatek, qui la considère comme son projet clé pour le développement de l’exportation de gaz de la région arctique.
Le plan initial prévoyait une mise en service progressive des capacités, entre 2027 et 2030. Un gazoduc doit être installé entre Volkhov et Mourmansk, doté à partir de 2031 d’une capacité de transport de 40 Mds de m3/an. Le terminal de Mourmansk, lui, devrait traiter 20,4 millions de tonnes de GNL par an.
Ce report serait, selon les experts, à mettre sur le compte des sanctions : celles-ci compliquent le processus d’acquisition d’équipements clés et de technologies nécessaires à la liquéfaction du gaz. Les débouchés sont également en question : sans garantie de clients européens et asiatiques, le lancement d’un projet d’une telle envergure semble économiquement risqué.
Malgré ces difficultés, le projet reste qualifié de « stratégique » par la Russie et, notamment, par les autorités de la région de Mourmansk qui y voient un moyen de devenir un point focal de transport et de logistique. Pour Novatek, il s’agit de se maintenir en position de leader sur le marché russe du GNL.
Sources : The Barents Observer, Vedomosti, Lenta.ru.
