Pour la première fois, le président russe Vladimir Poutine a reconnu, le 9 octobre à Douchanbé, que les débris de deux missiles antiaériens russes étaient responsables du crash de l’avion civil d’Azerbaijan Airlines qui faisait route de Bakou vers Grozny le 25 décembre 2024. La catastrophe, liée selon la Russie à un « dysfonctionnement du système de défense aérienne », avait causé la mort de 38 personnes à bord. Jusqu’ici, Moscou n’avait pas voulu reconnaître la responsabilité de la Russie.
Juste après cette déclaration inattendue du chef de l’Etat russe qui a promis une indemnisation (sans préciser sa nature), le chef du bureau local de l’agence de presse russe Sputnik a été libéré, au terme de négociations de haut niveau selon le Conseiller à la politique étrangère du Kremlin Youri Ouchakov.
Le responsable de Sputnik Azerbaijan Igor Kartavykh, transféré de son lieu de détention, aurait été placé en résidence surveillée à Bakou, sans qu’il soit clair si les poursuites pénales à son encontre étaient levées. Au plus fort de la dégradation des relations entre Bakou et Moscou, I. Kartavykh et son adjoint avaient été arrêtés le 30 juin 2025, à l’issue d’une perquisition du bureau de Sputnik Azerbaijan, soupçonné de « financement illégal ».
Selon You. Ouchakov, Bakou a libéré à son tour un citoyen azerbaïdjanais : il s’agirait, selon Kommersant, de Mammadali Agayev, ancien directeur du Théâtre académique satirique de Moscou, arrêté en août dernier pour détournement de fonds.
Ces libérations auraient été décidées juste avant la rencontre des deux chefs de l’Etat.
Sources : Kommersant, Caliber.az, The Moscow Times.