Le gouvernement d’Edi Rama (Parti socialiste d’Albanie) entend contribuer à moderniser l’Albanie. Cela peut être observé à travers la politique énergétique actuelle qui vise à la fois à accroître l’indépendance nationale tout en dégageant des bénéfices par la vente d’électricité aux pays voisins. Deux projets de parcs photovoltaïques sont au cœur de ces ambitions et le ministère des Infrastructures et de l’Énergie a lancé deux grands appels d’offres en 2020.
En juin, le projet de construction d’une des plus grandes centrales photovoltaïques des Balkans occidentaux à Karavasta (ouest de l’Albanie) a été confié à la société Voltalia (multinationale dont le siège se trouve en France) qui vendra la moitié de sa production à l’État albanais à un prix réglementé très raisonnable (24,89 € par MWh contre 70 à 100 € en moyenne au cours de la dernière décennie), pendant quinze ans. La centrale sera capable de produire jusqu’à 140 MW.
Le 20 novembre 2020, l’État albanais a lancé un second appel d’offres pour un projet concernant cette fois un terrain de 120,85 hectares situé dans le secteur de Spitalla (région de Dürres, un peu plus au Nord). Le site présente un grand potentiel de production d’énergie solaire, le rayonnement maximal y atteignant parfois 2 à 4,8 kWh par m² de cellules photovoltaïques. La centrale devrait à terme être capable de produire jusqu’à 100 MW, avec un tarif réglementé et plafonné dans l’offre à 55 € par MWh ; un prix certes bien supérieur au plafond fixé à celui du site de Kavasta, mais inférieur à celui obtenu jusque-là auprès des anciennes concessions d’électricité en Albanie.
Sources : 24 Öra, Monitor, ATA.