Le prisonnier politique Andreï Novikov a été libéré le 31 octobre, après avoir purgé la totalité de sa peine. Il a été immédiatement expulsé vers la Russie, où il a été remis au FSB. Citoyen russe âgé de 52 ans, il est né au Bélarus, a vécu en Extrême-Orient russe où il a servi dans la police et a pris part aux opération militaire en Tchétchénie. Détenu à plusieurs reprises au Bélarus pour raisons politiques, il a notamment passé 7 mois en prison en 2020 du fait de sa proximité avec Sergueï Tikhanovski, qui lui a valu d’être accusé d’« organisation et préparation d’actions portant gravement atteinte à l’ordre public ».
Lorsqu’il a été libéré en novembre 2020, il a déjà été expulsé vers la Russie, interdit d’entrer au Bélarus pour dix ans. Il est toutefois revenu, pour y retrouver sa femme et ses enfants. Puis, en août 2021, il a de nouveau été arrêté, et condamné à deux ans et demi de colonie de régime général, à Bobrouisk.
Selon le centre de défense des droits de l’homme Viasna, le Bélarus compterait actuellement 1 394 prisonniers politiques, condamnés et emprisonnés pour, prétendument, avoir insulté le président en exercice Aliaksandr Loukachenka ou avoir profané les symboles de l’État. Le centre Viasna rappelle que tous ont exprimé leur opposition de manière pacifique et réclame leur libération, la fin des poursuites pénales et l’abolition de la responsabilité pénale concernant les insultes à l’égard des fonctionnaires ou des symboles de l’État.
Sources : Zerkalo.io, Charter97.org, Spring96.org.