Bosnie-Herzégovine : Denis Bećirović en campagne à Živinice

Depuis le 21 mai 2022, Denis Bećirović, membre du SDP, est candidat à la présidence bosnienne avec le soutien de sept formations politiques, dont le SDP (Parti social-démocrate), Narod i Pravda (Peuple et Justice), Naša stranka (Notre pays) et le SBB (Union pour un meilleur futur). Le 22 août, l’intéressé, qui souhaite être élu le 2 octobre prochain au siège de représentant des Bosniaques, un des trois « peuples constitutifs », s’est déplacé à Živinice (canton de Tuzla) dans le cadre de la campagne. Il souhaite une amélioration des relations entre les trois composantes de la nation bosnienne (Serbes, Bosniaques et Croates) et s’oppose donc à la vision clivante des nationalistes, très actifs dans le pays, et notamment à celle de Milorad Dodik, membre serbe de la présidence proche de Belgrade et du Kremlin.

À Živinice, le politicien a échangé de manière informelle avec de nombreux habitants désireux d’évoquer leurs difficultés et les tensions actuelles en Bosnie. Face à cet auditoire, il a rappelé que « l'État de Bosnie-Herzégovine avait des racines anciennes et de solides fondations antifascistes », montrant ainsi clairement son opposition aux nationalistes serbes et croates. Concernant la place de la Bosnie sur la scène internationale, le candidat a déclaré que « la stabilité du pays est préservée par la coopération et le partenariat avec ses principaux alliés ». Puis, il a rajouté qu’il est extrêmement important pour son pays de mener « une politique étrangère sérieuse et d’accélérer le mouvement vers l’adhésion à part entière à l’Union européenne et à l’Alliance atlantique » ; il a aussi souligné la nécessité pour le gouvernement de prendre un « virage fort et sincère vers l’Occident ». Il a achevé son propos en soulignant que toute la société bosnienne devait tendre « vers les valeurs, les normes et les principes démocratiques » et qu’elle ne devait pas se diviser car, alors, ses compatriotes seraient « condamnés à l’isolement, à la pauvreté et à la décadence ».

À l’issue de la rencontre, sans évoquer la question du déclin démographique, il a posté sur les réseaux sociaux une photographie de lui avec un enfant avec pour commentaire : « Les robots ne peuvent pas remplacer nos enfants ». Il répondait ainsi aux derniers propos tenus par Bakir Izetbegovic, le président du SDA (Parti de l’action démocratique), également candidat à la présidence, qui avait récemment proposé comme solution face au départ des jeunes actifs à l’étranger de les remplacer par des robots.

Sources : Slobodna Bosna, Avaz, Klix.