Alors que Sarajevo connaît un nouveau pic d’infection à la Covid-19, la presse bosnienne a annoncé récemment que le gouvernement de République serbe de Bosnie (RS) venait de renoncer à se doter d’un hôpital mobile. Cette publicité suscite l’incompréhension d’une partie de l’opinion publique et du monde politique bosnien, d’autant qu’il a été également révélé que les fonds versés pour ce projet avaient été restitués et alloués à la construction d’un court de tennis à Banja Luka. Le terrain devait servir à organiser certains des matchs de l’Adria Tour, événement initié en pleine pandémie de Covid-19 par le célèbre joueur de tennis Novak Djokovic et qui a suscité la réprobation de la communauté internationale. Pour rappel, à la suite de l’annonce de la contamination du tennisman le 23 juin, l’événement sportif a été annulé.
Face à la multiplication des critiques, le gouvernement de RS a justifié sa décision de ne pas acquérir la structure de santé mobile par le fait qu’allait prochainement être installé un hôpital moderne à Zalužani, village situé sur la commune de Banja Luka. Ce qui n’a pas empêché quelques personnalités bosniennes de réagir vivement. C’est le cas de Nebojša Vukanović, journaliste et conseiller de la présidence du Parlement fédéral, qui a qualifié cette décision du gouvernement de « scandaleuse ».
Ces révélations surviennent alors que N. Djokovic est arrivé à Sarajevo le 13 juillet et que la mairie de Pale (sud de Sarajevo) a déclaré vouloir offrir au joueur un terrain de 400 m2 à Jahorina, à proximité d’une station de téléphérique desservant la station de ski locale. La décision a d’ailleurs été votée à l’unanimité par le conseil municipal de Pale, le 14 juillet.
Le joueur de tennis, très discret sur ces affaires, poursuit actuellement son séjour en Bosnie-Herzégovine et a déjeuné le 15 juillet avec Milorad Dodik, membre de la présidence tripartite du pays.
Sources : Kurir, Slobodna Bosna, Srpska info, N1.