Faisant suite au refus de Milorad Dodik, président de la République serbe de Bosnie (RS), d’appliquer les décisions du Bureau du Haut Représentant en 2023, la Commission centrale électorale de Bosnie-Herzégovine a annulé le 1er août le mandat actuel de dirigeant de la RS. Ce dernier a alors réagi en contestant la légitimité de cette décision, déclarant qu’il restait, malgré cette décision, le président de l’entité, car il avait été élu par le peuple et par la volonté du peuple.
Le 28 août, la Commission centrale électorale a convoqué une nouvelle élection présidentielle en République serbe de Bosnie pour le 23 novembre. Le montant du budget prévu pour l’organisation de ce scrutin anticipé s’élève à 6 460 000 marks convertibles (soit 3 294 000 €).
Milorad Dodik, a immédiatement déclaré qu’il s’agissait de la « dernière farce du Sarajevo politique au peuple serbe » et que sa formation, l’Alliance des sociaux-démocrates indépendants (SNSD), ne participerait pas à cette élection. Il a appelé les autres partis politiques de RS à faire de même.
Branislav Borenović, député à la Chambre des représentants de l’Assemblée parlementaire de Bosnie-Herzégovine et membre de la présidence du Parti du progrès démocratique (PDP), estime que le SNSD se prépare pour le scrutin. En effet, « le tapage fait partie de la campagne » de M. Dodik. Pour le parlementaire, se confiant à la rédaction de Slobodna Bosna, cette stratégie de communication porte cependant moins ses fruits qu’auparavant auprès de l’opinion publique : « On a l’impression que les grandes déclarations quotidiennes de Dodik et ses annonces en tous genres ne suscitent plus de réactions, ni en Republika Srpska (RS) ni à l’extérieur, comme si cela n’avait plus d'importance. »
Sources : Slobodna Bosna, Balkan Swiss, Sarajevo grad click.